Friday, October 20, 2006

Les piqures d'insectes sur nos corps sont des postes de surveillance aux vitraux percés.
Longues allées calmes, des mensonges et de la gale, des non-dits et des absences, des coups montés et des baises sans envie.
Industrialisation, naissance du capitalisme, du marxisme et de l'anarchisme, la guerre fera naître dada, la seconde, l'absurde.
Il y a de la place dans mon ventre, tu sais, je peux encore porter.
Des braillards dans la rue à la sortie du restaurant chic.
Arrêt de bus, attente minimale. Barrière de travaux, deux planches rouges et blanches.
Je n'ai jamais fait l'armée, je n'ai jamais eu peur de porter un fusil, j'ai bossé toute ma vie, de temps en temps, je n'ai jamais été un esclave, je n'ai jamais été riche, je n'ai jamais rien possédé, je n'ai jamais été aimé par les femmes que j'ai aimé. Toutes ont choisi le comfort et la sécurité et je n'ai jamais pensé que la femme était vénale. Des concours de circonstances probablement.
Court-circuit sur los angeles, suite de jours de grand vent, je sors quand même.
Le vent donne la force, le froid t'oblige à réagir, à être en mouvement, la chaleur te rend paresseux.
Le soleil, c'est l'enclume des forces.

Tuesday, June 06, 2006

des janviers en juillet

On savait pas tellement les déclencheurs et ni les nouvelles histoires, si ça changeait et encore quoi de ce qui perturbe l'huemme.
Randy et Marion cherchaient encore les musiciens capable de changer de rythme et de parvenir à s'écrire sur d'autres thèmes et en règle générale ceux qui croyaient se retrouver sans se perdre en pensant pointer du doigt ce qui leurs tournait le dos.

Enfin, ceux qui pensaient se raidirent mais dont le temps n'a plus d'été pour eux.

Il y a des janviers en juillet qui se marquent en torse nu et choppe la mort, c'est jouer la même note d'un album à l'autre et se dire frais et fatigué alors que c'est rance et le coeur à l'air et tout ce que le ventre se rappelle en sourdine ce que la tête susurre d'achever.

Tuesday, May 30, 2006

autour de la ville est juste/1

Il y aura du retour parce qu'on a oublié de se dire des choses.
J'ai tracé les lignes, lentement, une à une, j'ai gratté une lèche sans force et sèche,
puis je suis revenu.
Tout semblait si tremblant mais si sûr, quelles questions poser encore et encore,
comment comprendre en prenant si peu de temps.
Des heures pour les mots, lettre à lettre leur dire quelque chose, qu'elles reviennent toutes, une fois, qu'on s'asseye un moment sans se dire et qu'elles nous écoutent nous comme on les écoute elles.
On a tué les mots en leur enlevant leur goût.
Et moi qui me plie jamais, je me suis plié pour les parler une à une sur le papier.

Ensuite c'est d'autre chose et pour cette autre chose, il fallait une autre matière et c'est pour suivre un fil qu'on ne comprend toujours pas, qu'on prend du fer et c'est justement pour faire quelque chose qu'on entendra avec les yeux qu'on tisse chaque lettre avec la même lenteur du trait noir.
On les sent alors comme des nervis, avec dans le mot ce quelque chose d'organique qui manque au langage,
et c'est toujours l'espace qu'on prend dans le jour qui fera le sentir qui fera le comprendre, parce que c'est lettre à lettre que le mot est et que rien n'est là par hasard.
Parce que rien n'est là par hasard et c'est toujours une histoire qui doit en rencontrer une autre parce qu'il n'y a jamais eu d'autre choix et parce que ce qui arrive doit continuer à arriver et que des jours, être doit devenir s'être
et que 1+1 ne peut rien faire d'autre que 1 ou 3.
Et toute la mathématique qu'on gangrène aux enfants n'est qu'un vaste mensonge pour faire de demain un hier permanent.

Tuesday, March 14, 2006

arriver jusqu'ici

Ce n'était pas une approche, c'était savoir dans quelle tête mettre la balle ou simplement tenir parce que les jours sont et qu'il semblerait que tout change, que rien ne dure vraiment, alors que tout n'était que mensonge, bien que tout était vrai et le fond, une idée qu'on ne parviendrait pas à atteindre, même si on souhaitait s'y briser les os.
c'était une époque où je n'avais jamais vécu ça, où j'avais aussi peu de contrôle, aussi peu de marge, aussi peu de possibles, où il n'était réel que de subir, où quand l'aube se levait, ce n'était qu'un crépuscule de plus.
Je quittais rarement mon revolver, je le passais de sa tête à son coeur, de son coeur à ma tempe puis par la fenêtre avant de le faire revenir sur mes genoux, puis je sortais de la chambre, je me disais que je devais être plus doux, compréhensif ou simplement rien dire et sourire, répondre au sourirs, puis en le voyant sortir des chiottes, les yeux grand ouvert, une esquisse sur les lèvres et le pantalon plein de pisse, je relevais le chien, passant de ma tempe à sa tête et j'allumais la radio.
Je savais à ce moment précis, que je ne sortirai jamais de là.
Je n'aurai jamais penser arriver jusqu'ici.

Friday, February 17, 2006

Parking lent

Grèbe de vent, une attention à une table, 6 corbeaux couchés au sol que personne ne doit approcher.
Des parkings lents, du mascarpone et deux flaques de vieilles eaux, un incendie sur deux collines de cèdres surplombant une rigole d'abattoire à 09h19.
il y a d'imperceptibles flammèches de vie dans la dernière part quand werner quitta Munich et maurice chercha le sommet.
Laisser l'argent à côté du verre qu'on viendra finir hier.
Garder des rènes et glacer les diférences pour que sous la roche les pierres se tiennent chaud.
Chercher un lac qu'on mènera à la brume pour n'y rien voir comme quand on fume trop dans une pièce avant de finir les fenêtres.
Acheter des bananes pour le transit, puis des endives rouges, du produit pour la vaisselle et le regard d'une vieille femme parce qu'elle était jeune en même temps que moi.
Juste assez d'envie pour se dire que sans hier, je ne mourrai pas aujourd'hui.

Friday, January 27, 2006

tu veux une maison?

Latence en partance, 300 litres sur le corps d'un homme pour un mois.
Qui reviendra de me dire quoi?
J'ai vu cet homme dans la rue aujourd'hui me dire attendre qu'elle vienne elle et que tant qu'elle ne viendrait pas ici, il n'irait pas là et ne ferait pas ci, ne chercherait pas à faire ça.
Je n'ai rien dit à cet homme, comme je ne dis rien à personne, comme je ne peux faire que raconter certaines de mes histoires ou alors des contes qui servent à se mélanger dans l'histoire.
Il devait avoir environ 45 ans, peut-ê^tre un peu moins, il ne demandait rien d'autre que le retour de cette personne, il ne voulait rien sans savoir quelque chose d'elle, il ne voulait pas ou plus la chercher, il voulait qu'elle vienne elle, que cette fois-ci, se soit elle qui vienne à lui. Il m'a raconté qu'un jour il faisait -25 à moscou et qu'il discutait dans la rue avec un homme noir qui venait de se faire ratoner et qui n'irait jamais porter plainte parce qu'il ne voulait pas se faire ratoner une seconde fois.
Un homme disait que les cellules s'était bien conservée, un femme précisait que c'était plus facile de s'occuper de la conservation de Lénine que de la cuisson de certain crustacé, un cuisiner parlait de la force qu'il y avait à manger la mort, à manger la chair morte, celle qui peu de temps avant, avait été vivante, un autre m'avait raconté à Beograd que s'il ne souffrait pas de l'homme qu'il avait tué, il ne ferait que parler en l'air.
La culpabilité ne sert qu'à nourrir le moi, certain assassine pour se réconcilier avec eux-même, pour, à travers la faute qu'il ressente, recommencer à exister.
Est-ce que Freud a essayer d'expliquer l'homme ou simplement lui-même?
Est-ce que la subjectivité peut être objective?
Est-ce que l'on arrive à sortir de sa maison?
La société quelle qu'elle soit, d'où qu'elle naisse à un besoin vitale de monstre. On peut lire le niveau de développement d'un société au monstre qu'elle se crée.
Pédophile, terroriste, faussaire, fraudeur.
Où sont les mythes?
Je serai le dernier à pleurer la mort de dieu et des idées, je ne regrette aucun temps, que ce soit ceux que j'ai connu ou ceux que je n'ai pas pu connaître, j'aime historiquement cette époque parce que nous avons quitté le ciel des dieux et des idées, que nous sommes revenus sur terre. Mais c'est une table rase et les terres sont en friches et personne ne sait quoi planter, plus personne ne sait comment planter, plus personne ne sait pourquoi planter.
Pour nos enfants?
Est-ce que l'histoire de l'homme mérite de continuer ou est-ce que notre race doit disparaître parce qu'elle est assez mûr pour se rendre compte qu'elle ne veut rien. Et non qu'elle ne peut rien. Qu'elle ne veut rien.
Même si cette question pourrait impliquer une réponse de ma part, veuillez croire que je n'en ai pas.
Rien n'est garanti. En tout cas pas la survie. Ce n'est pas une histoire de règne, de hiérarchie, c'est se demander si l'on a quelque chose à faire ici.

Saturday, January 21, 2006

prononcer juste

Un train en partance vers l'ailleurs. Des gares aux lignées de voies finies. Des gares ouvertes.
Des terrains de jeux entre des salves de barres.
Des émeutes qui n'en sont pas, des cris larvés, des loups aux abords des villes. Des meutes qui dorment.
Les premiers chapitres du théâtre et son double, l'endormissement, l'enfermerment puis une nouvelle génération de penseurs pour disséminer la pensée, pour la faire revenir dans l'abstrait alors qu'un jour elle avait pris corps et que la société a pris peur.
Train en retour, des carrefours, des passages dans l'entre-wagon, ceux qui montent, ceux qui descendent et tous ceux qui ne se voient pas.
Sarkozy est un hongrois, personne ne prononce son nom juste. On ne tue jamais une personne que l'on juge, on ne fait jamais l'effort de connaître une personne lorsque l'on ne prend pas la peine de savoir comment on prononce son nom.
On ne montre pas l'absurde ou le danger d'une pensée quand on ne cherche pas d'abord à la comprendre.
Comprendre n'a jamais signifié pardonner, excuser. Comprendre signifie connaître. Connaître son ennemi.
La seconde guerre mondiale.
Le stalinisme.
Le nazisme.
La force d'Hitler et de Staline. Avoir chercher à comprendre. La situation. L'environnement. Le peuple. L'individu.
Ce n'est pas les russes, ni les alliés qui ont gagné la guerre. C'est l'Ubris d'Hitler qui l'a fait perdre. L'excès de confiance.
Ce n'est pas l'amérique, les missiles ou le pape qui ont fait s'effondrer l'union soviétique, c'est le simple fait que Staline n'a pu vivre 50 ans de plus.
L'occident a toujours tronqué la victoire. Elle ne lui a jamais appartenue. le monde dit civilisé à gagner parce que l'en-face s'est échoué.
Mais tout est plus compliqué, bien sûr. Pourtant on est pas passé loin. La nuit est jamais loin du jour, on ne sait pas de qui dépend quoi.
Comprendre avant sentir. Les baies sur les arbres qui ne viendront que plus tard, le fourrage pour les chèvres, un livre dans un sac, une envie qui s'enlise.
Un train au matin, sans trouver sa place, un métro les yeux au sol, une ville qui vit juste trop éloignée de la mer pour la voir.