Friday, January 27, 2006

tu veux une maison?

Latence en partance, 300 litres sur le corps d'un homme pour un mois.
Qui reviendra de me dire quoi?
J'ai vu cet homme dans la rue aujourd'hui me dire attendre qu'elle vienne elle et que tant qu'elle ne viendrait pas ici, il n'irait pas là et ne ferait pas ci, ne chercherait pas à faire ça.
Je n'ai rien dit à cet homme, comme je ne dis rien à personne, comme je ne peux faire que raconter certaines de mes histoires ou alors des contes qui servent à se mélanger dans l'histoire.
Il devait avoir environ 45 ans, peut-ê^tre un peu moins, il ne demandait rien d'autre que le retour de cette personne, il ne voulait rien sans savoir quelque chose d'elle, il ne voulait pas ou plus la chercher, il voulait qu'elle vienne elle, que cette fois-ci, se soit elle qui vienne à lui. Il m'a raconté qu'un jour il faisait -25 à moscou et qu'il discutait dans la rue avec un homme noir qui venait de se faire ratoner et qui n'irait jamais porter plainte parce qu'il ne voulait pas se faire ratoner une seconde fois.
Un homme disait que les cellules s'était bien conservée, un femme précisait que c'était plus facile de s'occuper de la conservation de Lénine que de la cuisson de certain crustacé, un cuisiner parlait de la force qu'il y avait à manger la mort, à manger la chair morte, celle qui peu de temps avant, avait été vivante, un autre m'avait raconté à Beograd que s'il ne souffrait pas de l'homme qu'il avait tué, il ne ferait que parler en l'air.
La culpabilité ne sert qu'à nourrir le moi, certain assassine pour se réconcilier avec eux-même, pour, à travers la faute qu'il ressente, recommencer à exister.
Est-ce que Freud a essayer d'expliquer l'homme ou simplement lui-même?
Est-ce que la subjectivité peut être objective?
Est-ce que l'on arrive à sortir de sa maison?
La société quelle qu'elle soit, d'où qu'elle naisse à un besoin vitale de monstre. On peut lire le niveau de développement d'un société au monstre qu'elle se crée.
Pédophile, terroriste, faussaire, fraudeur.
Où sont les mythes?
Je serai le dernier à pleurer la mort de dieu et des idées, je ne regrette aucun temps, que ce soit ceux que j'ai connu ou ceux que je n'ai pas pu connaître, j'aime historiquement cette époque parce que nous avons quitté le ciel des dieux et des idées, que nous sommes revenus sur terre. Mais c'est une table rase et les terres sont en friches et personne ne sait quoi planter, plus personne ne sait comment planter, plus personne ne sait pourquoi planter.
Pour nos enfants?
Est-ce que l'histoire de l'homme mérite de continuer ou est-ce que notre race doit disparaître parce qu'elle est assez mûr pour se rendre compte qu'elle ne veut rien. Et non qu'elle ne peut rien. Qu'elle ne veut rien.
Même si cette question pourrait impliquer une réponse de ma part, veuillez croire que je n'en ai pas.
Rien n'est garanti. En tout cas pas la survie. Ce n'est pas une histoire de règne, de hiérarchie, c'est se demander si l'on a quelque chose à faire ici.

Saturday, January 21, 2006

prononcer juste

Un train en partance vers l'ailleurs. Des gares aux lignées de voies finies. Des gares ouvertes.
Des terrains de jeux entre des salves de barres.
Des émeutes qui n'en sont pas, des cris larvés, des loups aux abords des villes. Des meutes qui dorment.
Les premiers chapitres du théâtre et son double, l'endormissement, l'enfermerment puis une nouvelle génération de penseurs pour disséminer la pensée, pour la faire revenir dans l'abstrait alors qu'un jour elle avait pris corps et que la société a pris peur.
Train en retour, des carrefours, des passages dans l'entre-wagon, ceux qui montent, ceux qui descendent et tous ceux qui ne se voient pas.
Sarkozy est un hongrois, personne ne prononce son nom juste. On ne tue jamais une personne que l'on juge, on ne fait jamais l'effort de connaître une personne lorsque l'on ne prend pas la peine de savoir comment on prononce son nom.
On ne montre pas l'absurde ou le danger d'une pensée quand on ne cherche pas d'abord à la comprendre.
Comprendre n'a jamais signifié pardonner, excuser. Comprendre signifie connaître. Connaître son ennemi.
La seconde guerre mondiale.
Le stalinisme.
Le nazisme.
La force d'Hitler et de Staline. Avoir chercher à comprendre. La situation. L'environnement. Le peuple. L'individu.
Ce n'est pas les russes, ni les alliés qui ont gagné la guerre. C'est l'Ubris d'Hitler qui l'a fait perdre. L'excès de confiance.
Ce n'est pas l'amérique, les missiles ou le pape qui ont fait s'effondrer l'union soviétique, c'est le simple fait que Staline n'a pu vivre 50 ans de plus.
L'occident a toujours tronqué la victoire. Elle ne lui a jamais appartenue. le monde dit civilisé à gagner parce que l'en-face s'est échoué.
Mais tout est plus compliqué, bien sûr. Pourtant on est pas passé loin. La nuit est jamais loin du jour, on ne sait pas de qui dépend quoi.
Comprendre avant sentir. Les baies sur les arbres qui ne viendront que plus tard, le fourrage pour les chèvres, un livre dans un sac, une envie qui s'enlise.
Un train au matin, sans trouver sa place, un métro les yeux au sol, une ville qui vit juste trop éloignée de la mer pour la voir.

Thursday, January 12, 2006

les champs de lune

Mon petit-fils m'a rapporté des nouvelles des déshespérides alors qu'on traversait un champ lunaire.
Il croyait s'être exilé sur le continent, je lui ai demandé, alors où moi j'étais, il m'a dit une île. Je lui ai demandé si les continents n'étaient pas eux aussi de grandes îles. Il m'a dit que je devenais vieux.
Il m'a dit l'angleterre des policiers dans les classes, dans les écoles, les chiffres du chômage qu'on manipulait pour faire passer le viel empire pour la tête de pont du nouvel ordre, il m'a dit les salaires et les contrats précaires, il m'a dit le socialisme de tony blair, je lui ai rappelé celui de mitterand, une des raisons de mon exile ici.
La peine de mort ou la perpétuité?
Qu'est-ce qui est le plus barbares.
A quoi cela sert-il de punir celui qui est conscient de commettre une faute, alors qu'en fait celui qui cherche la faute, cherche la rédemption.
La plupart de ceux qui sont en prison, ont cherché à y être, ont voulu y être, avaient besoin d'y aller. La prison est un des boyaux de la société, une porte de sortie, d'autres règles du même jeu. Je ne parle pas des camps et je sais ce que je dis, j'ai connu les deux.
Le pardon ne devrait pas exister. Tant que le pardon existera tout restera beaucoup trop facile. Tuer, voler, violer, tromper, mentir,... Trop facile.
Là encore toute la religion est un échec.
On a roulé lentement dans les champs de lunes. J'ai voulu marcher un peu, mais mon petit-fils a eût peur que je trébuche et me brise la nuque sur les pierailles. Il m'aime mais ne me fait plus confiance.
Tout le contraire de ma mère qui ne m'aimait pas mais a toujours compensé en m'accordant une confiance sans borne.
J'ai tiré sur le frein à main et je suis sorti sans canne, j'ai même fait deux pas à cloche-pied, puis je suis revenu. Il m'a traité de vieux fou et je n'ai plus rien dit de la journée. Maintenant il doit être dans l'avion et je regrette un peu d'avoir été si enfantin dans ma réaction. Mais je crois avoir toujours préféré la confiance à l'amour.

Friday, January 06, 2006

approche de la zone

Nous connaissons tous des zones où personne jamais n'a mis le pied.
A qui faut-il encore des repères?
Maintenant regarde autour de toi, ils marchent comme ils marchaient il y a 534 ans. Quand penses-tu?
J'ai connu sally richardson et vincent mcguire.
Une femme est venue aujourd'hui dans le bar où je l'attendais, je sais que je la connais depuis 42 ans. Pour l'amour que je lui avait donné, elle m'a répondu par sa confiance et personne autour ne s'est rendu compte de nos signes, n'a su lire nos gestes.
En 1939 je signais un pacte de non-agression avec ma cousine. Elle arrachait les ailes des mouches que je cherchais à protéger et je cassais des pierres sur le bord d'un chemin quand elle y voyait son coeur et l'exacte image de ce qu'elle était. Nous nous sommes retrouvé le jours où elle et moi avons vu un fossile de mouche gravé dans la roche. Puis chacun, à un moment précis de nos existences avons quitté la zone de combat pour devenir la guerre elle-même.