Tuesday, March 14, 2006

arriver jusqu'ici

Ce n'était pas une approche, c'était savoir dans quelle tête mettre la balle ou simplement tenir parce que les jours sont et qu'il semblerait que tout change, que rien ne dure vraiment, alors que tout n'était que mensonge, bien que tout était vrai et le fond, une idée qu'on ne parviendrait pas à atteindre, même si on souhaitait s'y briser les os.
c'était une époque où je n'avais jamais vécu ça, où j'avais aussi peu de contrôle, aussi peu de marge, aussi peu de possibles, où il n'était réel que de subir, où quand l'aube se levait, ce n'était qu'un crépuscule de plus.
Je quittais rarement mon revolver, je le passais de sa tête à son coeur, de son coeur à ma tempe puis par la fenêtre avant de le faire revenir sur mes genoux, puis je sortais de la chambre, je me disais que je devais être plus doux, compréhensif ou simplement rien dire et sourire, répondre au sourirs, puis en le voyant sortir des chiottes, les yeux grand ouvert, une esquisse sur les lèvres et le pantalon plein de pisse, je relevais le chien, passant de ma tempe à sa tête et j'allumais la radio.
Je savais à ce moment précis, que je ne sortirai jamais de là.
Je n'aurai jamais penser arriver jusqu'ici.